Fan de festivals, cette édition 2011 fut pourtant mon tout premier Solidays. Organisé en faveur de la lutte contre le virus du SIDA, il aura regroupé 150 000 personnes ce weekend. Et cette ambiance très solidaire se ressent, grâce aux centaines de volontaires, aux artistes et au public. Un exemple, pas de mouvements de foule intempestifs, qu’on peut attribuer à la fouille très poussée à l’entrée de l’hippodrome, où chaque bouteille est sentie pour déceler une vague odeur d’alcool, même si malgré tout cela on découvre quelques bouteilles d’alcool à l’intérieur, ayant réussi à passer à travers les mailles du filet. La fouille, parlons-en, c’est bien là mon plus grand stress à chaque concert / festival, en raison de mon réflex assez volumineux, encore plus quand de grands panneaux « appareils photos interdits » montent la garde devant l’entrée. Malgré une fouille complète de mon sac (livres sortis, boitiers à lunettes ouverts, trousseau de clés inspecté), mon Nikon est passé sans problème. Impossible qu’ils ne l’aient pas vu, mais un peu d’indulgence ne fait pas de mal.
Pour le festival en lui-même, je suis avant tout venue pour Moby (j’en reparle à la fin, évidemment, Moby quoi), mais ça ne m’a pas empêchée d’assister à des concerts pour le moins varié. Des Têtes Raides à IAM, en passant par Aloe Blacc (I need a dollar), Gaëtan Roussel (chanteur de Louise Attaque) ou encore Les Sœurs de la Perpétuelle Indulgence, tout le monde peut y trouver son compte.
On trouve aussi pêle-mêle de multiples stands, la plupart orienté sur les associations humanitaires (Act Up, Greenpeace, etc.) mais aussi d’autres plus frivoles comme un stand Uno, Coca-Cola, Desperados ou Heineken. Solidays c’est aussi des rabatteurs qui vous donnent des cartes de visite pour vous proposer d’être escort-girl en Suisse à 3000 € la journée ou des vieillards qui viennent vous trouver pour vous demander s’ils peuvent couper une mèche de vos cheveux (what the putain de fuck ?!).
Et puis Moby, mon artiste masculin préféré. A 12 ans j’écoutais en boucle Play et 18 en faisant du vélo. Je vous laisse imaginer ma joie quand j’ai eu vent des duos que ce dernier a fait avec Farmer… Moby a donc fait le concert de clôture des Solidays (une heure et quelques de concert, c’est bien trop court, bien bien trop court), avec un show très axé électro. On y a retrouvé Bodyrock, Lift Me Up, We are all made of stars, In my heart, In this world, mais aussi des titres plus calmes tels Porcelain et Why Does My Heart Feel So Bad ?, prêts à arracher une petite larme. La bonne moitié du concert m’a rappelée quand j’étais en fosse au concert de Prodigy, et cela fait plaisir à voir quand on sait que la plupart des gens présents ne sont pas forcément des fans de la première heure.
Gros coup de cœur donc, pour Moby, pour le festival, pour les bénévoles et pour le public.