Mois: janvier 2020

Soirée au Lido : Paris Merveilles

Pour fêter Noël dernier, j’ai offert à mes parents (et à moi-même par la même occasion) une soirée au Lido, que j’ai pu donc tester la semaine dernière. Je n’y étais jamais allée, ni à aucun autre cabaret parisien, le moment était donc venu de voir par moi-même à quoi ressemblait une soirée dans l’établissement.

L’intérieur du cabinet ressemble beaucoup à l’image qu’on peut se faire du Plus Cabaret du Monde depuis sa télévision. J’avais choisi la formule demi-bouteille de champagne par personne et spectacle de 21 heures, nous sommes donc arrivés en même temps que les tables étaient en train d’être débarrassées. Le coût du dîner en forfait en plus du spectacle faisait un peu exploser mon budget et j’avais quelques appréhensions sur le fait que la cuisine ne soit pas si gastronomique que cela mais que le prix soit justifié par le lieu. C’est un avis purement subjectif de ma part que je n’ai donc pas eu l’occasion de confirmer ou infirmer.

Ma première impression durant le show a été de me dire que c’était tout de même sacrément drôle de se retrouver en 2020 devant des froufrous et des personnes en petite tenue, comme il y a une centaine d’années. Evidemment, le french cancan est là, les meneuses de revue également, mais le show au Lido ne se limite pas qu’à cela. En effet, sans trop rentrer dans le détail et gâcher la surprise, le spectacle Paris Merveilles comprend son lot de tableaux de danse, de performance artistique et autres interludes que je n’aurais pas pensé voir ici. Du mime aux exercices d’acrobatie, les scènes sont variées et sont assez rythmées, accompagnées de jeux d’ombres et de lumières particulièrement réussis, pour que le temps passe sans qu’on ne s’en rende compte, le tout dans une ambiance so parisienne.

Même s’il reprend les classiques qui ont fait la renommée de ce genre de spectacle et qui nous replongent au cœur des années 30, Paris Merveilles (d’une durée d’1h30 avant le second show à 23 heures) est dans le même temps empreint de modernité, que cela soit au niveau des chansons que des acteurs et danseurs, qui ne sont pas que des femmes.

Je vous conseille de réserver à minima plusieurs jours avant d’y aller si c’est en semaine et plus tôt si c’est en weekend ou sur des périodes spéciales de type fin d’année. Pour ma part j’y suis allée un mardi et la salle était à 90% pleine. Sachez également que vous pouvez bien sûr repartir avec les bouteilles de champagne que vous n’auriez pas ouvertes ou bues.

Plein de choses faites en 2019

Encore un bilan me direz-vous, mais c’est la blogueuse de Dark jean, black shirt, dusky shoes qui m’a fait découvrir ce concept, mais surtout m’a fait réaliser qu’on pouvait être content de soi pour avoir également fait des choses que l’on pourrait considérer comme « normales » ou « ordinaires ». J’ai donc voulu me prêter au jeu de ce listing de choses réalisées en 2019, même si de mon côté je ne pense pas arriver à 100, liste non exhaustive !

Visiter Berlin
Faire une virée en tracteur
Faire les 10 jours du festival de Deauville
Vendre un objet sur LeBonCoin (un vélo !)
Ramasser plusieurs kilos de cèpes toute seule dans les bois
Me faire couper 20 centimètres de cheveux
Organiser un séjour au ski avec mes amis
Visiter Beaune
Marcher 20 kilomètres dans Londres et visiter le Donjon
Fêter les 90 ans du petit ami de ma grand-mère
Passer 4 jours dans un festival de trance
Dormir sur une aire d’autoroute
Fêter les 30 ans d’une amie à Tours / Découvrir des gens formidables
Avoir une évolution managériale
M’acheter un nouvel ordinateur
Déjeuner au Hilton
Voir la dernière tournée de Mylène Farmer 3 fois
Participer à VivaTech / Y voir Emmanuel Macron
Faire un brunch chez Mariage Frères
Voir Kit Harrington au théâtre à Londres

Et vous, qu’avez-vous fait en 2019 ?

Beaune sous les meilleurs hospices

Passant mon 31 décembre à Beaune (mais également les 28, 29 et 30), j’ai décidé de redécouvrir cette ville que je n’avais fait que traverser lors de routes de vins et visites de vignobles. L’occasion de visiter les hospices de Beaune, le centre ville et un restaurant à proximité.

Les hospices peuvent se constituer du centre hospitalier récent, du domaine viticole et de l’Hôtel Dieu. C’est surtout ce dernier que j’ai visité, le temps d’une heure, sans avoir choisi la visite guidée mais en autonomie avec mon audio-guide. La visite se fait en quasi intégralité en intérieur, seules la cour et quelques coursives sont en extérieur. Chaque salle comporte des chapitres liés à l’audioguide et sont différents selon celui pour les adultes et celui pour les enfants, qui ont des descriptifs je suppose plus funky que les nôtres (il est quand même question d’un hospice, de gens malades et de tout ce que cela comporte scientifiquement parlant). La première salle par exemple, sur la troisième des photos ci-dessous, montre l’immense dortoir aux lits apposés conjointement, ainsi que les charpentes au style étonnant qui ont attiré toute mon attention.

D’autres salles montrent la vie de tous les jours, que cela soit des cuisines au laboratoire, nous montrant les instruments ou encore les habits de l’époque, pourtant si peu lointaine que cela. On se rend d’autant plus compte des progrès rapides de la médecine moderne en les comparant avec ce que l’on faisait encore il y a peu, sur l’échelle de l’humanité évidemment. La reconstitution de la cuisine par exemple comprend un grand souci du détail, avec le mannequin de la sœur, les pommes de terre et les lapins sur le plan de travail.

 En fin de visite, peu avant la boutique, vous trouverez la salle dédiée au polyptyque du Jugement Dernier, admirable sous une lumière tamisée et bénéficiant d’une loupe qui passe de temps en temps devant les tableaux pour en regarder tous les détails. Cette salle m’a subjuguée par la qualité et le degré de maîtrise de l’oeuvre, qui fait tout de même plus de 2 mètres sur 5 et comprenant quinze panneaux.

La dernière salle nous propose des thèmes plus actuels avec les vignobles alentours et les événements liés aux ventes des vins des hospices de Beaune, dont vous pourrez en trouver quelques uns à la boutique. J’y ai justement fait ma touriste en y achetant un savon aux graines de moutarde et un shampoing au Chardonnay, et toc.

Me promenant ensuite dans le centre ville, je vais simplement mentionner le restaurant où j’ai pu prendre une boisson chaude et déjeuner ensuite, le Belena. Comme il faisait bien froid, des plaids étaient disposés sur quasiment chaque siège de la terrasse chauffée. C’est déjà une petite attention qui me plaît beaucoup. Le personnel était aux petits soins et très agréable, offrant un biscuit avec le café et permettant aux clients de venir avec leurs chiens. On ne m’a d’ailleurs pas mise dehors alors que je n’avais commandé qu’un café à 11h30, où on commence généralement à sortir tout ceux qui ne mangent pas (je viens de Paris, c’est peut-être pour cela que je suis agréablement surprise à chaque fois qu’un restaurateur est courtois). Ayant finalement décidé d’y rester déjeuner, j’ai profité d’un burger au fromage des Moins (le reste de la gastronomie bourguignonne je connais, ramassant et cuisinant moi-même mes champignons et mes escargots) accompagné d’un kir (cette spécialité là je ne me la refuse jamais).

Ayant continué le reste de mon périple chez un ami je n’ai plus rien d’autre à vous raconter mais vous conseille bien de vous arrêter dans cette ville pour visiter et / ou vous sustenter.

Cinéma : Coups de cœur 2019

Comme vous avez pu le voir je me suis fait plus calme sur les critiques de films cette année, car j’en ai vus beaucoup (près de 100 sorties au cinéma cette année) et j’ai trouvé un moyen d’en parler tout de même, via le blog SeriesDeFilms, où je fais des revues mensuelles. La fin d’année est toutefois synonyme de rétrospective et j’ai souhaité me pencher sur les films que j’ai préférés cette année, me limitant à un film par mois seulement, le choix a été rude. Sans les trier par ordre de préférence, j’ai toutefois effectué un bref listing chronologique. En espérant vous donner envie de voir ceux que vous n’auriez pas vus !

L’Heure de la Sortie [Janvier]

Porté par Laurent Lafitte, ce film est un vrai thriller qui met mal à l’aise. On ne sait pas trop sur quel pied danser, on sent qu’un événement important va arriver mais on ne sait pas trop quoi. Le propos du film est difficile à cerner de prime abord mais bascule très rapidement vers l’écologie et les consciences de chacun à ce sujet. Le groupe de jeunes acteurs est très fort pour retranscrire les bonnes émotions et le casting dans toute sa globalité est un chef d’oeuvre. Le film est passé inaperçu car il est vrai que c’est un film français à petit budget mais il se tient d’un bout à l’autre et fait ressentir de vives émotions.

Le Chant du Loup [Février]

Mon gros coup de cœur de février dernier va au Chant du Loup (contre Alita et Nicky Larson que j’ai également bien aimés), que je suis allée voir sans en savoir grand chose. Le film met une bonne demi-heure à démarrer, pendant laquelle on peut avoir des difficultés à situer l’action et surtout à déterminer le genre du film. Cette partie de présentation passée, on rentre dans le vif du sujet et dans l’ambiance bien particulière de l’armée. Les rebondissements sont bien présents et la tension de certaines scènes est vraiment palpable. Les acteurs sont bons et malgré quelques légères incohérences le film est particulièrement réussi.

Us [Mars]

Battant à plate couture dans mon cœur Ma vie avec John F. Donovan sorti ce même mois, Us s’est révélé être une très bonne surprise. J’ai toujours un peu de mal avec le style horreur qui se mélange au fantastique (de type Ça) mais toute l’intrigue se recoupe d’une belle façon et est bien expliquée. La réalisation est très bien faite et le film fait son office, plus penché sur la tension que l’horreur pure. Jordan Peele, qui a également fait cette année la très bonne série remake de la Quatrième Dimension, montre qu’il en a sous le pied et je saurai l’attendre au tournant pour ses prochains films !

Shazam [Avril]

J’appréhendais un peu d’aller voir un film de super-héros pour adolescents, je pensais m’ennuyer quelque peu, d’autant plus que je ne suis pas forcément fan de super-héros de façon générale et que je ne le connaissais même pas. Ayant vu le même mois Captain Marvel et Avengers, cela commençait à faire beaucoup pour quelques semaines. Pourtant, la dose d’humour est bien présente et accessible à tous, la fin est un peu télescopée et prévisible mais le tout permet de passer un bon moment, en se laissant guider dans cet univers moins connu mais tout aussi plaisant.

Détective Pikachu + Rocketman [Mai]

Ok je fais une exception et positionne deux films pour mai car impossible de me décider entre l’amour et la raison. Mon coup de coeur du mois c’est Détective Pikachu. Pas forcément parce que le film est excellent mais parce que ça a touché ma corde nostalgique sensible. Dès la première scène, nous sommes plongés dans nos souvenirs du tout premier film Pokemon. Les allusions et clins d’œil sont présents tout au long du film, mais sans que cela ne soit trop forcé ou flagrant. Ce qui attire le regard dans ce film est bien évidemment le look du Pikachu et de ses comparses. Qu’on le trouve moche ou qu’on ait envie de lui faire des câlins, il faut tout de même avouer que le design de Pikachu est particulièrement léché. Il en va de même pour les autres Pokémon, bien que je trouve que certains semblent plus « naturels » que d’autres. On sent un réel travail de précision et une volonté de rendre hommage au matériau original. Ce long-métrage met en avant le virage que les derniers films d’animation avaient amorcé, c’est-à-dire le mélange entre l’existence des Pokémon et notre société actuelle.
Bonne adaptation partant d’un jeu vidéo, le film ne fait pas dans la demi-mesure mais apporte un résultat plus que satisfaisant, pour tous les publics, prêtant à sourire comme ravivant les souvenirs que tout un chacun peut avoir de sa propre expérience avec la licence Pokémon.

À la seconde marche de mon podium je place Rocketman. A part Taron Egerton je n’avais pas regardé le casting, et quel casting (bon ok j’ai confondu Bryce Dallas Howard et Christina Hendricks). Je ne suis pas du tout comédie musicale mais les passages de chants sont bien amenés et parfaitement chorégraphiés. Le film semble honnête et tendre et m’a beaucoup émue. Très bon biopic dans la lignée de Bohemian Rhapsody.

Parasite [Juin]

LE coup de coeur du mois c’est surtout Parasite. J’ai par la suite vu les autres films du réalisateur que je n’avais pas vus (Mother, Memories of Murder, le Transperceneige). Et c’est déjà très bon signe quand un seul film incite à se faire la cinématographie du réalisateur. Ce film fait rire, trembler, rester silencieux, appréhender, se questionner… Bref, il nous invite dans les événements et je l’ai trouvé maîtrisé de bout en bout ! Il faut dire qu’en face de ça ce mois-ci il y avait MIB dont aucune question à se poser.

Crawl [Juillet]

Car je suis fan d’Alexandre Aja même si ces derniers films étaient pour moi en-dessous de ce à quoi il nous avait habitués. Crawl maintient le suspense de bout en bout et montre de superbes prises de vues de la Floride. J’ai été heureuse de retrouver le réalisateur (avec Grégory Levasseur et Sam Raimi à la production) pour ce nouveau long-métrage.

Midsommar + Once Upon A Time … In Hollywood [Août]

L’incroyable Midsommar, le nouveau film d’Ari Aster, à qui l’on devait déjà le superbe et dérangeant Hérédité l’an dernier. Midsommar est tout aussi superbe et dérangeant. D’une durée de 2h20, ce qui est plutôt rare pour un film d’angoisse, Ari Aster nous montre sa pleine maîtrise de la réalisation, jouant avec plaisir avec les couleurs, les indices, les cadrages, mais également la légère distorsion de la réalité. Légère car remarquable en fond, sans être omniprésente. Attention, ce film est puissant et n’est pas à mettre devant tous les yeux, mais je considère le réalisateur comme quelqu’un à suivre et j’attendrai ses prochains films avec impatience.

Mention spéciale pour Once Upon A Time … In Hollywood, notamment car je connaissais bien l’histoire réelle dont parle ce film et c’est avec plaisir que je l’ai découverte ici. Ce film bénéficie de plusieurs degrés de lecture et je pense que ceux qui ignorent les événements dont parle celui-ci (surtout les non-américains) ne vont pas comprendre l’histoire de la même façon que les autres. Le long-métrage traîne parfois en longueur mais chaque scène est si bien jouée et bien filmée que c’est un régal de bout en bout.

American Skin [Septembre]

Mois un peu particulier pour moi vu que j’ai participé au festival de Deauville, donc je ne compte pas rentrer dans le détail des 20 films vus puisqu’ils ne sont évidemment pas encore sortis au cinéma (hormis le Woody Allen assez moyen). Je souhaite toutefois faire une exception pour American Skin si possible, qui se trouve être le film que j’ai le plus aimé depuis des mois, voire plus, et qui, en raison des distributeurs, ne sortira que directement en DVD / VOD et que j’aimerais mettre en avant pour vous inciter à le voir (standing ovation de plus d’un quart d’heure lors de sa diffusion au festival et grosse émotion pour moi lors de son visionnage).

Tout commence par un contrôle de police dans une riche banlieue américaine, qui va déraper. Un homme et son fils sont contrôlés et ce dernier est tué par un des policiers. S’en suit un procès où il est déclaré non coupable et une volonté du père de faire justice soi-même en prenant en otage un commissariat, peu importe qui se trouve dedans. J’ai trouvé que créer un climat anxiogène en mélangeant policiers, taulards, civils terrorisés et père à soif de vengeance était une idée de génie. Le tout saupoudré de dialogues et de réflexions pertinentes sur les bavures policières (ce qui n’est pas sans faire écho au cas de Steve en France), le conflit racial, ou encore la place de chacun dans la société. De bons arguments sont en plus portés par les deux camps, ce qui est appréciable et montre une volonté de ne pas prendre partie dans une certaine mesure, quand l’heure n’est pas à pointer du doigt le coupable. Il y a tant à dire sur ce film (l’aspect documentaire travaillé, les acteurs sublimes, la dynamique du montage, la violence de l’altercation policière, etc.) que je résumerais en disant qu’il était haletant jusqu’à la dernière scène et que c’est bien la première fois que j’utilise ce terme depuis le début du festival. Je vous invite véritablement à aller voir ce bijou dès qu’il sera disponible.

Joker [Octobre]

J’ai aimé le Joker car je ne suis pas fan des super héros et cet aspect ultra réaliste de Gotham m’a plus happée que les autres films de l’univers. Evidemment la prestation de Joaquin Phoenix, que je suis avec assiduité depuis Signes et Le Village, fait de ce film ce qu’il est, alors qu’il aurait pu totalement faire beaucoup moins de bruit avec un jeu d’acteur moindre.

A Couteaux Tirés [Novembre]

Il faut dire que ça faisait bien longtemps que je l’attendais celui-là. Truffé de bons acteurs, d’humour et d’une vraie enquête à rebondissements, dans un cadre, comme dit dans le film « comme un plateau de Cluedo », c’est avec réel plaisir que j’ai assisté à cette séance. Les spectateurs ont semblé être du même avis que moi puisqu’il y a eu une salve d’applaudissements à la fin. Amis du bon goût, je vous invite à aller le voir sans tarder !

Last Christmas [Décembre]

En vrai il n’est pas forcément dingo mais j’en ai vus peu en décembre. Je ne suis pas du tout fan des films de Noël, que j’assimile le plus souvent à des comédies romantiques à l’eau de rose. Last Christmas combine romance et comédie en effet, mais drame et réalisme sur bien des plans. Ce que j’en retiens du film et qui m’a fait l’apprécier, est qu’il met en avant le fait qu’être en couple n’est pas une fin en soi et qu’il faut avant tout être épanoui et bien avec soi-même et que c’est ce qui compte le plus. Je suis contente que ce parti pris soit porté car cela change des histoires utopiques qui ne me font pas aimer ce genre.

Et vous, quels sont vos coups de cœur pour cette année ?