Suite au dernier article (article sans spoil, comme celui-ci), sont tombées la fin de Weeds (ok, je l’avoue, j’en ai eu des frissons en même temps que je me suis entendue répéter vingt fois « Non ! »), celle de United States of Tara (en retard chez moi mais je préférais attendre que tous les épisodes soient sortis pour me lancer dans le visionnage) avec une petite déception quant à la fin en queue de poisson un peu inutile, et celle de Gyakkyou Burai Kaiji : Hakairoku-hen, la deuxième saison. Kaiji quoi ? Kaiji, un personnage inconnu pour les personnes bien en dehors de la sphère otaku, et c’est bien dommage. Il gagnerait à être connu en prenant allègrement la place de Naruto, qui a largement fait son temps.
Kaiji donc. Un personnage atypique, aux traits géométriques et au caractère trop bon trop con, auquel on ne peut que s’attacher, bizarrement. Je ne vais pas redéfinir en détails le personnage comme j’avais pu le faire ici, mais plutôt m’attarder quelque peu sur cette seconde saison et le précédent film live. Inutile de chercher une femme dans Kaiji, ce serait hors-contexte. Hormis celle du générique qui n’apparaît même pas dans l’anime, impossible de trouver une demoiselle dans ce milieu plus que macho lié aux jeux d’argent. Et heureusement. Car même si certains personnages ont des traits plus que féminins (Ichijou tout particulièrement), je n’ose imaginer la tête qu’auraient les femmes si ces dernières étaient aussi dessinées à la truelle que les hommes.
Kaiji donc. Cette seconde saison se regarde avec autant de délectation que la première, sauf que. Comme un livre de Dan Brown, quand on a compris une première fois comment se finissent les choses, on ne sera pas surpris de les voir se réitérer une seconde fois. Malgré ce petit détail qu’on oublie bien vite, les épisodes s’enchaînent avec plus de suspense les uns que les autres. Les actions oscillent entre rapidité et lenteur calculée, et si je dois additionner ça au ratio hommes / femmes ainsi qu’au côté glauque des sévices subis par Kaiji (oreille coupée, ongles soulevés, j’en passe et des pires), je ne pense qu’à Breaking Bad pour la comparaison en série américaine, niveau tension dramatique.
Je me permets également de parler du film live, en prévision du second à sortir au cours des mois à venir. Étonnement, le film se regarde assez bien pour un film japonais basé sur un anime, jeu d’acteur inclus. Car à la base, Kaiji en fait déjà beaucoup trop dans l’anime. Son personnage est caractérisé à l’extrême, autant dans ses joies que ses larmes viriles qui n’en finissent pas de couler. On est donc ici peu étonné de voir les acteurs (et surtout le principal) en faire des tonnes, du au moindre décalage entre l’anime et le film.
Bref, 26 épisodes où l’on pourrait se dire qu’il ne se passe pas grand-chose si l’on devait les résumer, mais qui montrent une certaine maturité dans l’évolution des personnages, excepté peut-être Kaiji lui-même, malgré ses efforts constants. Ce n’est pas la jugeote qui lui fait défaut, mais sa naïveté en l’Homme. Car tout le monde ne naît pas comme lui, c’est-à-dire bon de naissance, et Kaiji ne fait que l’apprendre à ses dépens.