Mois: mars 2020

Foodie de Mars

En ces temps de confinement (télétravail à 100% pour moi, avec encore plus de choses à faire car beaucoup de problématiques à gérer, comme j’ai pu en parler brièvement dans mon précédent article), j’ai voulu m’échapper un peu en revenant sur les dernières semaines pré-assignation à résidence, qui m’ont permis de prendre un bon bol d’air avant de voir la fin de cette crise.

J’ai donc pu passer un petit weekend en Corse, principalement à Calvi (première photo) mais également dans d’autres villages dont malheureusement je confonds les noms. Etant en bonne compagnie je n’ai absolument pas pensé à prendre des photos de mes autres plats, mais il faut dire que la nourriture en Corse est bien copieuse et bien bonne. J’ai pris pour la blague en photo la « pizza Nutella » car sur la carte il était précisé que c’était une petite pizza au Nutella, sauf qu’au final j’ai eu l’impression de devoir manger une pizza entière, et j’avoue avoir abandonné avant la fin, tant c’était trop. Je suis évidemment repartie avec des valises pleines, notamment d’un saucisson, qui n’a pas échappé à mon petit rouquin.

Et le dernier weekend avant la fin du confinement, sans vouloir faire de rébellion mais parce que c’était un événement réservé de longue date pour un visiteur qui était sur Paris exceptionnellement, j’ai profité d’un dernier brunch du samedi chez Mariage Frères.

 J’avais déjà brunché une seule fois chez MF et, bien que le raffinement ait été au rendez-vous, j’étais restée un peu sur ma faim. J’ai donc ici choisi de prendre le plus gros brunch, comprenant une entrée sucrée (scones et muffins, accompagnés de la gelée extra de thé et de beurre d’Aquitaine), un plat salé (suprême de poulet rôti au thé rose Tudor), et un dessert, à choisir parmi le chariot des desserts. Hé bien là je vous avoue que je ne suis absolument pas restée sur ma faim, c’était raffiné et copieux à souhait ! La seule photo que j’ai prise est celle du dessert justement, qui était un cheesecake, au thé évidemment.

J’arrête de vous faire saliver avec mes photos et vous souhaite évidemment bon courage dans cette période de confinement. Je suis complètement seule dans un appartement en banlieue parisienne et je sais qu’il y a encore bien pire que moi. Je m’occupe en journée grâce au travail et j’essaye de faire beaucoup de yoga et de stepper pour éviter d’être trop rouillée. Toutes mes pensées vont vers vous, j’espère que vous êtes à l’abri, en sécurité et en bonne santé.

Prestataire sous Covid-19

Je travaille dans le conseil en recrutement. Je gère un pôle d’une vingtaine de consultants qui interviennent dans les locaux de différentes entreprises, grandes et petites, pour les aider sur leurs problématiques RH, d’intégration, de recrutement et de suivi des compétences. Nous sommes sous-traitants, nous sommes prestataires, et en temps normal nous le vivons à peu près bien.

Mais depuis la semaine dernière, et surtout depuis hier, le monde du travail est mis à mal et la crise économique ne fait aucun doute. Je fais également partie du secteur d’activité dit tertiaire, des services, qui permet à 80% d’intervenir en télétravail, ce qui est une bonne chose et je n’ai rien à redire là-dessus.

Pour autant, notre statut de prestataire de services, même si nous ne sommes pas une ESN, nous montre encore plus à l’heure actuelle à quel point nous sommes jetables et malléables à souhait. Hier, nous avons perdu 4 clients, dont la moitié ont voulu nous sortir de chez eux du jour au lendemain, malgré les délais contractuels encadrés, qui comprennent notamment des préavis. Ce qui concerne une dizaine de collaborateurs de mes équipes, principalement en CDI. Justement, nous souhaitons conserver les emplois de nos salariés, faire tout notre possible pour qu’il n’y ait pas de dommages collatéraux, mais il y en aura, il y en a déjà. Je comprends que nos clients gèlent les recrutements, que cela soit en aéronautique, en finance, ou encore en informatique. Je comprends que les candidats, les RH et les managers ne veulent plus se rencontrer et ne savent pas quand ils pourront intégrer de nouvelles personnes, mais j’ai des difficultés à comprendre qu’on puisse chercher à jeter une dizaine de personnes du jour au lendemain.

Hier soir j’ai du prendre des décisions difficiles, j’ai du appeler plusieurs collaborateurs qui étaient en CDD et en période d’essai, pour leur dire que nous n’avons plus de travail pour eux et que nous devons arrêter là notre partenariat. J’en étais navrée mais je n’ai aucune visibilité sur les semaines, ni même les jours à venir.

Nous sommes tous concernés, certains métiers plus que d’autres, et je pense à toutes ces personnes qui doivent aller travailler et toutes celles qui ne peuvent pas. Tous les RH ne sont pas méchants, nous faisons comme nous le pouvons, avec les informations dont nous disposons et avec les sentiments que nous avons encore, contrairement à ce qu’on pourrait croire.