Ayant la chance d’utiliser très rarement les transports en commun dans le cadre de mon travail, j’ai profité des semaines de vacances (et des allers / retours Paris / Le Havre) pour me replonger dans l’une de mes activités préférées : la lecture. Je suis très orientée polar, mystère, thriller, comme pour le septième art finalement. Voici un petit point sur les livres que j’ai pu lire ce mois-ci, sans aucun lien avec la rentrée littéraire officielle de cette année.
Le Gardien de Phare – Camilla Läckberg
Septième tome de la série consacrée à Erica Falck et Patrik Hedström, Le Gardien de Phare garde le même ton et le même univers que les précédents. Publié en France aux éditions Actes Sud dans la collection Actes noirs, le livre nous amène à nouveau dans les secrets de famille, les meurtres à résoudre, avec le côté historique en moins, qu’on avait pu trouver dans L’Enfant Allemand par exemple. J’ai connu Camilla Läckberg en même temps que Stieg Larsson, à l’époque où les romans polars suédois ont véritablement décollé. Le Gardien de Phare m’a moins tenue en haleine que les précédents ouvrages, à cause d’une intrigue plus facilement devinable. Pour autant, on parvient sans problème à s’immiscer dans l’histoire au point de vouloir dévorer les pages à vitesse grand V.
La Vraie Parisienne – Anne Plantagenet
Trouvé complètement par hasard dans ma bibliothèque de quartier, ce livre d’Anne Plantagenet est aussi bien à destination des parisiens que des autres. Il oppose le point de vue que peuvent avoir les « provinciales » sur les parisiennes (tout le temps chics, au top de la mode, belles en toutes circonstances, tueraient père et mère pour une place dans le métro, mangent bio …) à la réalité. Composé d’une douzaine d’histoires courtes, il démolit les clichés qui servent de barrières entre les différents lieux de vie et permet d’ouvrir les yeux sur la vraie vie à l’intérieur de la capitale, qui ne se résume pas à aller voir la fashion week ou passer son temps au café de Flore.
Concerto à la Mémoire d’un Ange – Éric-Emmanuel Schmitt
Comme pour Amélie Nothomb, j’ai lu la quasi intégralité des livres d’Éric-Emmanuel Schmitt. Pour autant, je n’avais pas encore lu celui-ci : Concerto à la Mémoire d’un Ange. Il regroupe quatre nouvelles (L’Empoisonneuse, Le Retour, Concerto à la Mémoire d’un Ange et Un Amour à l’Élysée). Comme de bien souvent pour l’auteur, ce roman traite d’histoires d’amour ; mais d’amour perdu, d’amour raté, d’amour oublié, où a été donné ou non une seconde chance. Je n’ai pas été touchée par ces histoires comme j’ai pu l’être pour le magnifique La Part de l’Autre, où il nous raconte la vie et le monde différents selon l’acceptation ou non d’Adolf Hitler aux Beaux-Arts. Pour autant, Concerto à la Mémoire d’un Ange est représentatif des écrits de l’auteur dans sa description de l’autre et son envie de souhaiter à tous une belle fin.
La Femme qui Valait Trois Milliards – Boris Dokmak
Gros coup de cœur estival pour La Femme qui Valait Trois Milliards, qui n’est ici autre que Paris Hilton. Enlevée depuis quelques temps dans le plus grand secret, impossible de savoir si l’héritière est encore en vie ou non. Ce polar prenant montre une vraie enquête policière mêlée à l’histoire américaine et égyptienne, qui n’est pas pour déplaire aux fans d’égyptologie comme moi. Ne vous laissez pas décourager par la grosseur du livre car il se lit avec une facilité déconcertante. Les rebondissements et le sens du thriller sont maîtrisés de bout en bout par l’auteur, ce qui fait que je n’aurais jamais pensé être aussi enthousiasmée à l’idée d’avoir lu un ouvrage parlant de Paris Hilton.
Journal Intime – Chuck Palahniuk
Fait extrêmement rare dans l’histoire de mes lectures, j’ai abandonné ce livre. Il m’ait souvent arrivé de lire de mauvais ouvrages, mais par ténacité j’y parvenais toujours à bout. Je n’ai pas trouvé ce livre mauvais mais je ne me sentais pas dedans, pas motivée par les événements (alors que je l’avais été évidemment à la lecture de la quatrième de couverture), pas boostée par la promesse de forts éléments de tension qui tardaient à arriver. Au bout de 130 pages sur 350, j’ai donc décidé de m’arrêter là.
Pour le pitch tout de même, une femme écrit son journal intime, suite à la tentative de suicide de son mari, actuellement dans le coma. Ce journal intime est écrit pour quand il se réveillera, pour qu’il puisse savoir ce qui s’est déroulé en son absence. En plus de cela, on ne sait pas pourquoi il a souhaité en finir, ni pourquoi il s’est mis à murer certaines pièces des maisons voisines avant son passage à l’acte.
Le résumé promettait de la folie et une dérive vers le fantastique que je n’ai pas vues. J’ai toutefois bien ressenti la névrose de l’héroïne, en espérant qu’elle ne représente pas celle de l’auteur.
Léviatemps – Maxime Chattam
Maxime Chattam reste, avec JC Grangé dont je vais parler juste en dessous, l’un de mes auteurs français de référence dans le domaine du polar. Théories du complot, assassinats, dystopies : tous ces thèmes ne peuvent que me plaire. Chattam nous plonge ici dans le Paris des années 1900, face à l’Exposition Universelle et aux meurtres de courtisanes, rappelant sans conteste Jack l’Éventreur. Léviatemps fait partie d’une série en deux tomes, dont le deuxième volume est Le Requiem des abysses.
Nous voilà donc plongés dans les rues de Paris et dans une enquête des plus prenantes, à la recherche d’un ou plusieurs meurtriers mettant à mal les maisons de plaisir, en nous montrant un monde remplis de vices mais d’espérance aussi.
La Forêt des Mânes – Jean-Christophe Grangé
Coup de cœur là aussi pour cette oeuvre de Jean-Christophe Grangé, vous savez, celui à qui l’on doit également Les Rivières Pourpres mais aussi Le Concile de Pierre, tous les deux adaptés sur grand écran. Nous sommes dans ce livre immergés dans l’univers du mal, encore une fois, mais plus spécialement dans celui du cannibalisme et du dédoublement de personnalité. Paru en 2009, nous partons de Courbevoie / Nanterre / Paris pour finir au Nicaragua, au Guatemala et en Argentine, sur les traces d’hommes plus ou moins préhistoriques, mêlant thriller au domaine scientifico-fantastique, puisqu’il s’approche d’un sujet qui peut en toucher beaucoup : celui de l’origine de l’homme et de mal, ainsi que leur développement à tous les deux. Ce livre fait 512 pages mais j’aurais apprécié qu’il en fasse 1000, tant l’écriture de Grangé est un vrai délice.
Incurables – Lars Kepler
Fan de Lars Kepler (nom de publication du couple Alexandra Ahndoril et Alexander Ahndoril qui publient leurs ouvrages à quatre mains) depuis son premier roman, c’est avec délectation que je me suis plongée dans Incurables, sorti en Suède en 2011. Comme Stieg Larsson, comme Camilla Läckberg, Lars Kepler a / ont la force d’écriture et la maîtrise des éléments et du suspense pour réaliser un vrai et bon polar.
Sans vous résumer l’intrigue de pied en cap, un meurtre a eu lieu dans un établissement pour adolescentes difficiles, où s’engage bien entendu une chasse au coupable. Les chapitres sont très courts, souvent trois ou quatre pages, ils permettent la présence d’événements réguliers mais également de pouvoir s’échapper du livre quand bon nous semble. Des trois auteurs suédois que j’ai cités, ma préférence reste tout de même pour Camilla Läckberg, aussi bien pour son style que pour les personnages récurrents pour lesquels j’ai enfin retenu les noms.
Je vais m’arrêter là car cela fait déjà beaucoup de lectures d’un coup, d’autant plus que La Faiseuse d’Anges m’attend sur mon bureau …