Je ne comptais pas faire un article en guise de rétrospection comme Melou [url=http://melouzaza.skyrock.com/2623680488-Point-de-suture.html]ici[/url] mais la lecture de cet article a eu raison de moi.
Merci à elle toi pour la photo – superbe.
Je n’ai pourtant pas une superbe mémoire mais je me souviens de ce jour comme si c’était hier.
Depuis quelques années j’entendais sporadiquement Mylène à la radio, sans y prêter plus d’attention que ça.
Puis en 2001, à l’étage disques d’un grand magasin, entre des piles de CDs de Jean-Jacques Goldman, mon regard tomba sur celles mettant à l’honneur le double CD best-of de Mylène Farmer. J’avais alors 11 ans.
Je tombais alors sur une artiste que je connaissais peu mais qui éveillait soudainement en moi le mystère, l’inconnu et l’interdit.
Je suppliais ma mère de me l’acheter, celle-ci refusant illico : ce personnage énigmatique et bien trop sexe, mort & religion à son goût ne lui inspirait que trop peu confiance. Néanmoins, je parvins bien évidemment à me le procurer quelques semaines après.
Ce jour, pourtant anodin, me reste encore en souvenir avec une pleine mémoire des lieux, des dates, des musiques et des ressentis.
C’est donc ce vendredi 11 septembre dernier que je me rendis pour la seconde fois à un concert de Miss Farmer. Cette rousse flamboyante qui m’inspira maintes coupes de cheveux différentes.
Voilà la toute première occasion qui s’offre à moi de rentrer dans le Stade de France. Il n’est pas encore 18h – soit trois heures avant le concert – mais les dizaines d’entrées aux abords du stade sont déjà bondées. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, peu de rousses teintes et peu de gays extravagants. Enfin, trop extravagants.
Aux stands de goodies, des sacs, godemichés, parapluies, posters, tous à l’effigie de la diva de la soirée. Et quelle soirée. Et quelle diva ! Je repartirai avec un briquet. Les cafés des environs passent les tubes que nous connaissons tous, faisant monter de plus belle la frénésie ambiante.
Je franchis les entrées en même temps que des dizaines de personnes de tout âge (tous âges ?!).
Et puis l’attente, une attente de deux heures pendant lesquelles je bouquine, fume et attrape des fourmis aux jambes car il n’est jamais bon de rester trop longtemps en tailleur. Sur scène, un écran géant représentant tantôt des taches d’encre très freudiennes, tantôt un crâne shakespearien aux yeux frémissants de lubricité. A leurs côtés, des multiples poupées démantibulées dans des positions mi glauques mi suggestives.
20h, toutes les lumières du stade s’éteignent.
Bale de Rua, un groupe de danseurs et chanteurs brésiliens – très gay friendly – fait son apparition. S’en suit une demi-heure endiablée mêlant musique tribale entêtante et entrainante et chorégraphies en petits shorts moulants.
Le pré-show terminé, laisse la place à l’expectative. Par où la chanteuse va-t-elle arriver sur scène ? Parmi les réponses que j’entends autour de moi, je ne retiens que deux possibilités plausibles : se faire déposer en parachute depuis un hélicoptère ou atterrir sur scène à bord d’un OVNI. Quoique la seconde solution reste vraiment la plus crédible.
Après un remix très sonore de Sextonik dans nos oreilles, mais toujours personne à pointer le bout de son nez, je commence à sentir une pointe d’exaspération parmi certains fans ; parfois présents depuis une bonne dizaine d’heures. A 21h18, le vrai spectacle commence. La musique : parfaite, forte sans être ni assourdissante ni saturée.
S’ensuivent alors plus de 2h30 de concert sans interruptions si l’on met de côté les quelques interludes nécessaires aux changements de tenues, très Jean-Paul Gaultier. On retrouve pêle-mêle des bassistes déguisés en curés, les chœurs en religieuses et les danseurs en tutus roses, entourant Mylène, plus mutine que jamais, donnant fessées et claquements de langue à tout va.
Je ne comptais pas faire un article en guise de rétrospection comme Melou ici / clikclik mais la lecture de cet article a eu raison de moi.
Je n’ai pourtant pas une superbe mémoire mais je me souviens de ce jour comme si c’était hier.
Depuis quelques années j’entendais sporadiquement Mylène à la radio, sans y prêter plus d’attention que ça.
Puis en 2001, à l’étage disques d’un grand magasin, entre des piles de CDs de Jean-Jacques Goldman, mon regard tomba sur celles mettant à l’honneur le double CD best-of de Mylène Farmer. J’avais alors 11 ans.
Je tombais alors sur une artiste que je connaissais peu mais qui éveillait soudainement en moi le mystère, l’inconnu et l’interdit.
Je suppliais ma mère de me l’acheter, celle-ci refusant illico : ce personnage énigmatique et bien trop sexe, mort & religion à son goût ne lui inspirait que trop peu confiance. Néanmoins, je parvins bien évidemment à me le procurer quelques semaines après.
Ce jour, pourtant anodin, me reste encore en souvenir avec une pleine mémoire des lieux, des dates, des musiques et des ressentis.
C’est donc ce vendredi 11 septembre dernier que je me rendis pour la seconde fois à un concert de Miss Farmer. Cette rousse flamboyante qui m’inspira maintes coupes de cheveux différentes.
Voilà la toute première occasion qui s’offre à moi de rentrer dans le Stade de France. Il n’est pas encore 18h – soit trois heures avant le concert – mais les dizaines d’entrées aux abords du stade sont déjà bondées. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, peu de rousses teintes et peu de gays extravagants. Enfin, trop extravagants.
Aux stands de goodies, des sacs, godemichés, parapluies, posters, tous à l’effigie de la diva de la soirée. Et quelle soirée. Et quelle diva ! Je repartirai avec un briquet. Les cafés des environs passent les tubes que nous connaissons tous, faisant monter de plus belle la frénésie ambiante.
Je franchis les entrées en même temps que des dizaines de personnes de tout âge. Et puis l’attente, une attente de deux heures pendant lesquelles je bouquine, fume et attrape des fourmis aux jambes car il n’est jamais bon de rester trop longtemps en tailleur. Sur scène, un écran géant représentant tantôt des taches d’encre très freudiennes, tantôt un crâne shakespearien aux yeux frémissants de lubricité. A leurs côtés, des multiples poupées démantibulées dans des positions mi glauques mi suggestives.
20h, toutes les lumières du stade s’éteignent.
Bale de Rua, un groupe de danseurs et chanteurs brésiliens – très gay friendly – fait son apparition. S’en suit une demi-heure endiablée mêlant musique tribale entêtante et entrainante et chorégraphies en petits shorts moulants.
Le pré-show terminé, laisse la place à l’expectative. Par où la chanteuse va-t-elle arriver sur scène ? Parmi les réponses que j’entends autour de moi, je ne retiens que deux possibilités plausibles : se faire déposer en parachute depuis un hélicoptère ou atterrir sur scène à bord d’un OVNI. Quoique la seconde solution reste vraiment la plus crédible.
Après un remix très sonore de Sextonik dans nos oreilles, mais toujours personne à pointer le bout de son nez, je commence à sentir une pointe d’exaspération parmi certains fans ; parfois présents depuis une bonne dizaine d’heures. A 21h18, le vrai spectacle commence. La musique : parfaite, forte sans être ni assourdissante ni saturée.
S’ensuivent alors plus de 2h30 de concert sans interruptions si l’on met de côté les quelques interludes nécessaires aux changements de tenues, très Jean-Paul Gaultier. On retrouve pêle-mêle des bassistes déguisés en curés, les chœurs en religieuses et les danseurs en tutus roses, entourant Mylène, plus mutine que jamais, donnant fessées et claquements de langue à tout va.
De cette soirée, un enchantement, un plaisir intense et la folie des concerts. S’éloigner de tous les soucis quotidiens le temps d’un soir. Avec Mylène en invitée d’honneur.
Non, ce n’était pas un article de groupie.