Mois: juin 2015

Réalité [Film]

077619 N’ayant toujours pas internet à la maison, ma journée d’hier a été consacrée à regarder des films que j’avais pu mettre de côté, sans jamais véritablement prendre le temps de les visionner. J’ai donc vu hier Automata (film avec Antonio Banderas sur des IA, assez bien fait), La Famille Bélier (tout arrive) et finalement Réalité. Puis la moitié de la première saison d’Orange is the New Black, mais je verrai plus tard si j’en ferai un article ou non.

Réalité est le dernier film en date de Quentin Dupieux, alias Mr. Oizo, après Wrong Cops. Le pitch visible sur internet et dans les bandes-annonces ne dévoile qu’une infime partie du film, où rien ne se résume à cela quand on l’a vu : « Le réalisateur Jason Tantra (Alain Chabat) s’apprête à réaliser son premier film d’horreur. Bob Marshall (Jonathan Lambert), un riche producteur, accepte de le financer à condition que Jason trouve le meilleur gémissement de l’histoire du cinéma en 48 heures… ». Réalité est pour moi du gros WTF mais avec une bien meilleure histoire que Wrong Cops, elle est plus aboutie et notamment concernant le dénouement, où je trouve que Quentin Dupieux avait quelques lacunes à ce niveau-là, même concernant Rubber.

On retrouve également Élodie Bouchez en tant que femme d’Alain Chabat, mais aussi Michel Hazanavicius et Kyla Kenedy, qui joue la petite Micah Samuels dans The Walking Dead. Ce film m’a beaucoup fait penser à un film de David Lynch, mais en plus appréciable. La bande son marque les esprits, bien qu’elle possède moins de pistes différentes que Wrong Cops (qui était au top en ce domaine), car le thème de base revient souvent au cours du film.

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Réalité est une claque car on ne comprend pas toujours où le film veut nous mener sur l’instant, mais la surprise est étonnante de singularité quand on s’en rend compte. Les plans, les cadrages et les couleurs sont toujours aussi bien réussis que sur les précédents films de Quentin Dupieux, et quelle joie de retrouver des acteurs français en langue de Molière dans ses longs-métrages.

Les Trois Tours

Tom-Carr_Ellipse_catalogue Pour beaucoup, le monde de la finance ainsi que ses principaux représentants, sont vus comme une Bête Immonde. Je l’appellerais plutôt la puissante bête, ou bien encore la majestueuse, à chaque fois que je pose le pied au sein des tours Chassagne, Alicante ou bien encore Granite, au gré des réunions et des impondérables de la journée. Je ne vais pas parler de Basalte où je n’ai jamais mis les pieds, car je devrais appeler cet article « Les Quatre Tours » si je voulais être exhaustive, et encore, sans parler des Kupka. Je prends à chaque fois quelques minutes pour me reposer dans l’œil du cyclone, là où tous les visiteurs et salariés se croisent, s’entrecroisent, se disent bonjour, se sourient, se bousculent ou s’ignorent. Je baisse alors le regard et me perds dans la fontaine perpétuelle et la sculpture de Tom Carr qui servent de matrice aux trois tours.

Quand je suis dans Chassagne ou Alicante, je pense au passé, je pense à mon métier, je pense cobol et mainframe. L’ancienneté de ces deux tours se ressent. Comme la saveur agréable d’un après-midi devant la cheminée de ma maison de campagne. Ces tours ne sont pourtant pas mes préférées. Plus austères de par leur caractère sérieux ; après tout ce sont les doyennes. Caressant du bout de mes doigts les murs tantôt faits de pierre blanche de Chassagne tantôt de marbre rouge d’Alicante, je me sens au travail, chez moi et en vacances à la fois.

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Miroir des deux autres autres, Granite est un souffle de renouveau. De treize ans plus jeune que ses sœurs, elle respire encore le neuf. A chaque étage, l’odeur véhiculée par la moquette entretenue me laisse à penser aux hôtels où j’ai coutume d’aller. Pok. Mes oreilles ont encore claqué d’avoir gravi en une dizaine de secondes les 35 étages qui me mènent à la salle où je dois me rendre. Je regarde par la fenêtre et ne peut ignorer les centaines de tombes du cimetière qui me fait face. Je ne fais rien de spécial, mais par cette vue je domine le monde. Ou du moins l’esplanade de la Défense et les villes environnantes. Je ne suis pas tradeuse, je n’ai pas d’impact financier puissant, mais je souris chaque fois en voyant la majesté de cette architecture.

Pas un Havre de Paix

Il y a des jours qui ne commencent pas trop mal mais qui finissent en queue de poisson. Vous me direz, c’est toujours mieux que les jours qui commencent directement en grand n’importe quoi.

Levée à cinq heures, dans le train à six, c’était une longue journée qui avait débuté tôt. Plus ou moins deux heures de train plus tard, j’arrivais sur la west coast française, entamant une nouvelle mission en prestation chez un client. Longue journée donc, où l’on m’attendait comme le messie et où je devais montrer que j’en étais au moins le bras droit. Au lit à 21 heures, après un verre de vin et un épisode d’Orphan Black au lieu d’un face à face avec David Pujadas, j’ai eu droit à un appel de Judas. Enfin, d’un intermédiaire de Judas.

Je ne vais pas rentrer dans les grands détails, mais c’était un appel d’un commissariat local, où Elato était apparemment au poste avec son nouveau compagnon pour porter plainte contre moi. Comme quoi je lui envoyais des textos depuis mon téléphone portable (si tel avait été le cas je ne m’en serais pas caché), que je déposais des miroirs chez elle (wtf ?), ou encore mieux, que je menaçais son frère (dont je ne connaissais pas l’existence avant qu’on me l’apprenne ici). J’ai eu beau avoir fait plusieurs articles sur Elato sur mon blog (où je ne me suis jamais vraiment cachée non plus, tout en préservant toutefois son anonymat), je ne connais pas cette petite fille. Encore moins ses coordonnées, encore moins son adresse, encore moins sa probable famille.

Le fait est que de recevoir un appel de la police en fin de soirée est des plus stressants. Je ne précise pas « où on s’y attend le moins », car je ne pense pas qu’on puisse vraisemblablement s’y attendre quand on n’a rien à se reprocher. Provenant d’un appel masqué, on peut facilement crier au fake. Mais la pression dans la voix de celle que j’avais au téléphone était telle qu’on ne peut que dire ok à tout pour en finir au plus vite avec cette lapidation quasi publique, où la présomption d’innocence n’avait pas l’air d’exister ne serait-ce qu’une seconde. La seule raison pour laquelle j’écris cet article, c’est pour lancer un appel à la population. Si quelqu’un était responsable de ces méfaits (aussi bien d’un faux appel policier que de fausses preuves), je le somme d’arrêter. Je sais que je n’y suis pour rien mais je ne sais pas ce qu’il peut bien y avoir derrière un coup de fil pareil. Je continuerais ma vie de tous les jours, n’ayant pas la volonté de monter au créneau, mais plutôt celle de continuer à enduire ces deux-là sous une chape d’oubli. Qu’il y ait des suites ou pas si les faits sont avérés, je pense qu’un cas comme dans l’autre (si les faits continuent ou s’arrêtent) on pourra toujours trouver une excuse pour accuser la femme trompée et quittée qui fait une coupable facile et idéale, mais je ne compte pas m’engager dans un débat qui me coûte du temps (je rigole, j’en ai à revendre), mais surtout de l’énergie. Si la policière était vraie, je pense qu’elle était plutôt contente que je fasse ma bénie oui oui pour qu’elle puisse passer à une affaire un peu plus importante et prioritaire que celle-ci. Après seulement dix minutes d’appel, j’étais vidée, psychologiquement au bord de la rupture et je n’ai pas réussi à m’endormir à cause de ma tachycardie qui m’a tenue en haleine pendant un bon moment, alors que j’étais debout depuis bien trop d’heures. Ces attaques sempiternelles sont fatigantes, surtout de la part de personnes qui ont déjà tout. On peut soigner le mal par le mal mais je ne tolère pas qu’on fasse du mal pour du mal.

Jurassic World

e7a465c7781695a6019594f2a3d33c0e Il est enfin arrivé ! J’ai su tardivement sa sortie car je ne l’ai appris qu’en visionnant la bande-annonce au cinéma il y a deux mois à peu près (alors que l’idée date déjà de 2002). Quelle ne fut pas ma surprise ! Et mine de rien, je suis heureuse de l’avoir su si récemment car l’attente n’en a été que moins longue. Qu’en est-il donc du quatrième film de la série cinématographique Jurassic Park, où on peut décemment dire qu’il est une suite du premier.

Le parc à thème « Jurassic World » est ouvert depuis 22 ans et n’a de cesse de se développer en créant de nouvelles races. Des attractions liées au dinosaures, des parcours ludiques, des animations… qui font un savant mélange entre un zoo et Disneyland. Tout se passe magnifiquement bien jusqu’à ce qu’une toute nouvelle espèce soit créée (sans que l’on ne sache au début à base de quoi), l’Indominus rex, et qu’elle s’échappe dans le parc, semblant tout vouloir détruire sur son passage.

CE FILM EST PUISSANT. J’ai véritablement été transportée par la magie de l’ère des dinosaures. Je pense que l’ex Gwen Stacy (Bryce Dallas Howard) et le pote de Rocket (Chris Pratt) n’y sont pas pour rien. Je ne suis pas vraiment une fangirl de manière générale, mais Chris Pratt est épique dans ce film. Le film Jurassic World a su mettre en avant les travers de notre société actuelle, aussi bien au niveau des consommateurs que des industriels / publicitaires. C’est peu dire quand on sait les paroles du réalisateur concernant l’Indominus rex, qui est là pour représenter « notre cupidité et notre désir de profit ». Dans le même temps, le film fait du placement produit assez assumé mais n’hésite pas à tout envoyer balader, notamment lors de la destruction totale du Starbucks Coffee du parc.

La bande-originale est fidèle au film de base sans pour autant en faire des tonnes. Je l’ai, comme à mon habitude, vu en 3D et celle-ci est vraiment sublime pour les plans larges qui dominent le parc. Ce n’est pas une 3D parasite qui déborde comme une pub Haribo (note pour moi-même, je suis quand même fan de la pub Haribo).

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J’avais peur de voir une bouse infâme qui voulait resurgir des ruines d’une licence passée mais j’ai eu droit à une très bonne surprise. On ne peut pas s’offusquer du scénario car il contente assez bien pour un blockbuster et je ne pouvais qu’être fascinée par un parc dans lequel j’aurais bien aimé mettre les pieds. Pour la suite, hé bien, lors d’une interview avec le magazine américain Entertainment Weekly ce mois-ci, Chris Pratt confirme qu’il a signé pour une quantité encore inconnue de suites à Jurassic World

Sense8

J’en avais parlé en début d’année concernant le planning des séries à venir et à voir. Elle est venue, je l’ai visionné, qu’en ai-je retenu ?Sense8-cast-1

Créée par Lana et Andy Wachowski ainsi que Joseph Michael Straczynski, Sense8 est sortie au début du mois via Netflix ; autant dire que tout le monde a déjà visionné les douze épisodes qui composent la série. « Éparpillés aux quatre coins du monde, les vies et les secrets de huit hommes et femmes s’entremêlent. Ils courent un grand danger, celui de se faire attraper par une organisation qui veut les capturer, les tuer ou faire d’eux des cobayes. Aussi les huit individus cherchent à savoir ce que ce bouleversement pourrait entraîner sur la planète des hommes. »

Tout cela semble étrange mais la série reste tout de même bien plus compréhensible que Cloud Atlas … Je suis toutefois assez mitigée. J’ai regardé la série avec intérêt, dans le sens où j’ai enchaîné les épisodes en très peu de temps. Pour l’histoire, je reste sur ma faim car on nous lance sur beaucoup de pistes qui sont abandonnées au passage. Chacun va avoir plus ou moins d’affinités envers tel ou tel acteur et cette diversité est intéressante. Certains personnages sont tout de même assez clichés comme Sun Bak qui fait obligatoirement penser à Faith de Mirror’s Edge… La musique est très présente dans la série, comme le soin apporté aux couleurs. Les relations entre les personnages sont plus que sympas ou début mais ont tendance à être trop omniprésentes, voire même complètement hors de contrôle, plus la série avance. Je n’ai pas vraiment apprécié ce goût de la surenchère pas forcément toujours bien amené.

C’est une série dont j’aurais largement pu me passer mais qui reste assez plaisante dans le feu de l’action. On est parfois perdu mais quand on sait que les Wachowski sont derrière tout ça, on parvient à passer outre.

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Les Sites de Rencontres <3

Ah les sites de rencontres, ces fabuleuses agences matrimoniales 2.0 ! Ces foires d’empoigne où l’on se croirait dans la section random de 4Chan ~

A mes heures perdues et n’ayant rien à perdre (en me disant dans le même temps que je n’avais rien à y gagner), je suis allée voir ce qu’il se passait sur les espaces roses des internets. Il y a des sites plus ou moins spécialisés, plus ou moins intéressants, plus ou moins chers, mais tout cela j’avais eu l’occasion de le voir il y a pas mal de temps déjà, à l’époque où j’avais potassé un peu le domaine, pour savoir s’il y avait encore de la place pour de l’innovation sur le plan de la drague, mais ceci est une autre histoire, Père Castor. Quoiqu’il en soit, peu importent les sites, on retrouve souvent les mêmes contraintes et les mêmes constantes. Complètement subjectivement vu ma position, je ne traiterai ce sujet que d’un point de vue purement féminin.

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Selon les chiffres de l’INSEE, en 2014 et en France, 40% de la population est célibataire. Attention, je n’aime pas ce nombre car il ne compte pas ceux qui sont en couple sans être passés en mairie et ne compte pas non plus ceux qui n’ont personne en ayant un autre statut : divorcé (8%) ou veuf (7%). Ce qui fait donc que seulement 45% de la population est en état marital. Les statistiques étant donc faites sur le statut, difficile d’établir un réel état des lieux mais on sait déjà qu’il y a du monde sur le marché pour les sites de rencontres.

Roi du monde, Meetic, avec ses plus de 400 salariés, avait ses dernières années un chiffre d’affaires de près de 200 000 €. Arrive alors en 2008 Adopte Un Mec qui va quelque peu bouleverser la donne. Je ne vais pas parler de tout le monde car il faudrait citer Gleeden, AttractiveWorld ou tous les autres plus ou moins petits sites spécialisés comme Mektoube (à destination des musulmans) ou Droite-rencontre pour ne citer qu’eux. La liste ne peut pas être exhaustive.

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Déjà, on peut dès les premiers jours et les premières rencontres faire une typologie des hommes présents sur le site, ou du moins certaines tranches de la population. On va y trouver par exemple des collants qui passent leur temps à relancer, qui ne parviennent pas à comprendre quand la fille dit qu’elle ne souhaite pas le revoir ou qui vont aussi faire semblant (ou non) de ne pas comprendre quand il est plutôt temps de rentrer chez eux. Mais aussi des mauvais joueurs qui prennent la mouche assez facilement et partent en coups d’éclats à base de « Alors adieu ! ».

L’un des avantages mais aussi des inconvénients des sites de rencontres est leur principe de marketing push. Selon les critères de son propre profil, le site va venir nous proposer de lui-même des personnes similaires (centres d’intérêt, traits de personnalité) pouvant nous plaire. Est ici utilisé un algorithme qui va également prendre en compte la connexion de la personne (si elle est en ligne ou non, ou si elle s’est connectée récemment) et le lieu d’habitation. C’est certes un avantage pour trouver des personnes proches en tous points, mais un désastre quand on tombe sur son ex-compagnon. L’autre inconvénient en milieu urbain est de toujours retomber sur les mêmes personnes, aussi bien sur le site mais aussi dans la rue. Marketing push donc qui se retrouve évidemment dans les notifications envoyées par les sites ou les applications, où tout est prétexte à prévenir le client sur tel ou tel événement, action, message, visite…

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Certains sites vont donc attirer de par leur design et leur stratégie de communication sympa, je pense ici à Adopte Un Mec. Pour ce qui est de Gleeden, c’est pour moi la plus belle arnaque qui soit mais qui fonctionne à merveille (en plus du principe qui me donne envie de gerber) : un site de rencontres pour personnes mariées. C’est d’une singularité inouïe comme principe ! Comme si les inscrits des autres sites étaient tous célibataires… 🙂

Ma vision des sites de rencontres est qu’on peut s’en servir pour un temps mais ne pas voir cela comme une finalité.  Et il faut prendre son temps car sinon tout va très vite. Sur mes deux premiers jours de connexion j’avais déjà rencontré physiquement deux personnes différentes. Est-ce mon côté recruteuse qui me fait penser ainsi mais comparez ça à du RPO. Les profils correspondant à du tri sur CV, les messages échangés à un entretien téléphonique et la rencontre à l’entretien physique final qui permettra de se décider pour un CDI, de l’intérim, ou le plus souvent pour rien du tout…