Mois: Mai 2021

Cobaye au concert-test Indochine Ambition Live Again

Je voulais faire part de l’Histoire et revoir l’un des groupes que j’ai le plus vu en concert, le tout dans un environnement expérimental et particulier, j’ai donc décidé de me porter volontaire pour le concert test d’Indochine prévu le 29 mai à l’Accord Hotel Arena, feu POPB.

Je me suis inscrite en début de mois et ai eu quelques jours après la confirmation de ma sélection à la première étape. Beaucoup de questions étaient posées et restrictives (l’âge par exemple, ou encore la localisation) mais j’étais pile poil dans la plaque. Je me suis donc inscrite à l’étape de test covid antigénique que j’ai réalisée hier. Rendez-vous était donné à l’Arena à une heure bien précise pour se faire tester. Contrairement à ce que j’aurais cru, il y avait beaucoup moins de queue sur les plages horaires de fin de journée que de milieu.

Je tiens avant tout à remercier tous les volontaires et professionnels qui nous ont acquis dans l’enceinte de la salle. Même s’ils ont du faire cela pendant 3 jours d’affilée à la chaîne, je les ai tous trouvé disponibles, avenants, avec les réponses à toutes nos questions. Et une vraie gentillesse, surtout de la part de la dame qui m’a fait le test en me demandant ma narine de prédilection (bloc 6 à 18h30, tu étais top !). Tout était excellement organisé, dans les moindres détails (avec même une énorme salle d’attente pour les résultats de nos tests en un quart d’heure, en fond vidéos explicatives et clips d’Indo) et ce n’est pas rien comme on voit l’envergure de tout ce projet.

Je dois refaire un test salivaire demain, jour du concert, puis un dernier le samedi suivant ; retournant à chaque fois le tout grâce à des enveloppes pré-affranchies qui m’ont été données.

J’ai vu beaucoup de commentaires, notamment sur Facebook, de gens qui se plaignaient qu’un groupe devrait rester à la maison et que c’était mensonger de parler de concert-test. Je suis désolée, il a toujours été question d’étude clinique et il est pour moi plus qu’évident qu’il doit y avoir deux groupes, à titre de comparaison. Je peux très bien attraper le covid ailleurs en soirée, dans le métro en allant au concert, ou que sais-je. Je comptais d’ailleurs écrire cet article dimanche, peut-être après le concert, mais j’ai été tirée au sort dans le groupe qui n’y participera pas. Indochine restant bienveillant, le groupe a décidé d’offrir une place pour leur prochain concert (j’en ai déjà une mais au moins je pourrai me faire accompagner !). Je suis déçue, clairement, d’autant plus que j’ai vraiment eu un frisson en approchant de Bercy et en étant dans cette fosse hier (en plus de parcourir les couloirs vides, comme quand je travaillais au Stade de France), mais cela fait partie du jeu et je mènerai toutes les étapes jusqu’au bout, pour que nous puissions retrouver ces joies bientôt.

Œuf cocotte en coque de poivron

J’ai pondu pas mal d’articles sur la cuisine (oeuf cocotte, pondu, bref vous avez compris), mais exclusivement sur celle que je dégustais en restaurant, pas sur celle que je réalise moi-même. C’est donc une première occasion pour moi de vous présenter ce plat fait maison, que j’ai découvert en regardant une émission de télé-achat américaine, qui mettait en avant des ustensiles de cuisine évidemment. Recette facile comme tout et prête très rapidement, j’ai l’honneur de vous présenter mon oeuf cocotte en coque de poivron !

News Mai 2021

En ayant parlé à demi-mot lors de mes news du mois dernier, mon précédent article donne le ton : j’ai donc décidé de me lancer à mon compte. Encore un peu moins de deux mois de statut salarié avant de partir vers la grande inconnue. Je me prépare du mieux possible, mais je pense prendre finalement un peu de temps pour moi, notamment cet été. De fait, je vais surement refaire l’expérience de l’intégralité du festival américain de Deauville. J’ai longuement hésité car l’édition 2020 (et donc la gestion des normes sanitaires par l’organisation du festival) m’ayant assez contrariée, je n’étais pas sûre de vouloir retenter le coup de suite. Pour autant, si j’y passe les dix jours, cela comprend 5 jours de semaine (du lundi au vendredi donc) où les festivaliers sont bien moins présents et où il n’y a, en temps normal, aucun problème d’accessibilité aux séances. Affaire à suivre…
D’ailleurs, en parlant de Deauville, les Franciscaines ont enfin rouvert ce mois, l’occasion de (re)découvrir le monument, ses expositions et autres événements.

J’ai passé la première étape de sélection pour le concert test d’Indochine à l’Accor Hôtel Arena de la semaine prochaine. Etape suivante : rendez-vous pris au POPB dans quelques jours pour l’un des trois tests COVID prévus. Je croise les doigts pour avoir la chance d’assister à cet événement en présentiel, pourquoi pas à côté du Président, censé être avec nous dans la fosse !

Les festivals musicaux reprennent quant à eux un peu du poil de la bête, essentiellement les petites et moyennes éditions. C’est le cas du Mammouth Fest où je vais me rendre cette année, à la mi-août, qui fête bon gré mal gré sa deuxième édition en Puisaye, dans un contexte au moins aussi bizarre et incertain que la première.

Eeeet de retour au cinéma ce weekend ! J’ai même réservé ma place à l’avance (UGC m’ayant dit que ça me rapportait des points fidélité en plus donc allons-y), direction Drunk dans un premier temps, puis sûrement Adieu les Cons et autres joyeusetés prévues par les distributeurs.

Bon retour à la presque vie normale à tous !

Crise de la trentaine : merci à tous !

Après 10 ans de salariat, je me lance cette année dans l’auto-entrepreneuriat. Statut qui m’a pendant plusieurs années fait peur : autant au niveau de la gestion administrative et comptable qui en découle que de l’insécurité de l’emploi en lien. Et puis j’en ai finalement eu marre. Marre de la prestation, marre des clients, marre des problèmes de la vingtaine de collaborateurs que je gère, marre d’endosser des erreurs qui ne sont pas les miennes, marre de ne pas avoir de remarques positives sur mes succès, marre du management, marre de la vie en entreprise, marre du télétravail, des réunions par milliers et des problèmes de communication à cause de la crise, marre de devoir licencier des gens, marre des problématiques commerciales et de rendement. Marre de tout cela et de plein d’autres choses.

J’ai entamé un bilan de compétences il y a maintenant plus d’un an. J’avais pourtant un poste que j’avais visé : un poste en tant que responsable et avec des responsabilités. Un plafond de verre que j’avais atteint en finalement peu de temps, gravissant les échelons de par mon travail et ma motivation à toujours viser plus haut. Pour autant, beaucoup de sujets me faisaient déjà tiquer, même si je sais que j’ai également la bougeotte. Si je n’évolue pas tous les deux ans j’ai l’impression de végéter et de rapidement m’ennuyer. J’ai donc commencé via ce bilan à cibler, non pas uniquement ce qui me déplaisait, mais ce qui me plaisait dans le travail. Car il faut bien travailler et qu’il est primordial de déterminer ce qu’on souhaite garder dans sa prochaine expérience. Si je devais résumer, j’avais besoin de plus de concret. Pas uniquement manipuler des chiffres et des projets qui rapportent des millions d’euros à mon entreprise, mais des missions qui me permettraient d’aider réellement, d’avoir une notion de palpable derrière. Mes racines bourguignonnes me titillant pas mal aussi.

Puis j’ai échangé avec beaucoup de monde. Mes proches, mais également des gens que je ne connaissais pas. Des amis d’amis mais aussi des parfaits inconnus auprès desquels je me suis rapprochée via LinkedIn ou autre réseau. Pour m’inspirer, pour avoir de nouvelles perspectives, et ce sont toutes ces personnes que je souhaite remercier.

Photo de Burst sur Pexels.com

A mes amis qui se sont lancés dans l’entrepreneuriat, à bon escient ou non,
A ce couple que j’ai croisé qui a tout quitté pour lancer une maison hôte au fin fond des bois,
A Marie, qui a fondé son agence de marketing agricole en Corse et qui m’a donné beaucoup d’espoir,
A mes amis qui ont repris des formations après plusieurs années de travail (vous êtes plus nombreux que vous le croyez !),
A mon ami qui a testé sur moi le bilan de compétences qui a porté ses fruits plus que de raison,
A mon compagnon qui m’a écoutée et qui a fait naître le « tilt » en moi,
A mes amis qui m’ont guidée et donné des conseils pour que mon aventure fonctionne,
A mes parents qui me soutiennent dans mon choix pourtant risqué,
A tous mes contacts que j’espère bien faire fonctionner,
A tous ceux que je ne peux pas lister mais qui m’ont tous aidée à leur manière et bien souvent sans le savoir.

Vous m’avez tous inspirée, vous m’avez tous donné de l’inspiration. Je sais que le chemin va être rude et pas gagné d’avance, mais déjà j’y crois, et c’est en grande partie grâce à vous.

Mes Lectures du re-reconfinement

C’est reparti pour un tour ! Afin de ne prendre que le meilleur de ces périodes troubles, retour pour la troisième fois sur mes lectures, et en particulier celles qui m’ont occupée en ce mois d’avril 2021.

Si ça Saigne [Stephen King]

Rassemblant plusieurs nouvelles (chacune d’une centaine de pages environ), le livre bénéficie d’une belle édition dans sa version grand format, ce qui n’était pas pour me déplaire à sa vue en magasin. La texture aussi. On en parle trop rarement, mais la matière utilisée pour un livre (comme les plus récents de Chattam et Thilliez), fait partie du plaisir de lire, et de lire avec du vrai papier, ce qui reste mon option préférée.

Si ça saigne nous permet de renouer avec Holly Gibney, via la nouvelle qui prend le plus de place dans l’ouvrage et qui donne également son nom au recueil. Outre cette nouvelle, King nous offre des histoires où l’on se prend rapidement au jeu, tout en se demandant « A quel moment cela va-t-il mal tourner ? ». L’auteur distille les éléments du décor et les problèmes à venir, tout en parvenant à nous surprendre quand arrive finalement le vrai élément perturbateur. Les histoires n’étant pas trop courtes, on a pleinement le temps de s’immerger dans l’histoire et de bien connaître les protagonistes. J’ai pour ma part pris beaucoup de plaisir à lire le recueil.

1984 [George Orwell]

Dans la même lignée que Dune, je découvre les classiques que je n’avais jamais pris le temps de lire. En grande partie car je pensais que l’écriture serait lourde, « à l’ancienne », ce que j’apprécie moyennement. J’apprécie les lectures fluides, simples, et m’imaginais 1984 assez laborieux. Il n’en est pas le cas. Hormis un passage d’une trentaine de pages à environ 65% du récit, qui reste à part de la trame principale et que j’avoue avoir survolé. 1984 est un livre à lire, d’autant plus en se rappelant quand il a été écrit. Niveau SF de ces années là, je reste néanmoins plutôt fan de Philip K. Dick, qui reste dans la même veine (avec une dose de fantastique en plus selon ses écrits) mais avec un impact différent.

Dune tome 2 : Le Messie de Dune [Franck Herbert]

J’ai enfin lu le premier tome de Dune en ce début d’année, qui était sur ma to-read list depuis fort longtemps, et encore plus en préparation de la sortie de la seconde adaptation du film. En fait ça va, il me restait de la marge. J’ai ensuite vu la première adaptation, celle de David Lynch, qui m’a laissée estomaquée, en bien comme en mal. Lynch est parti loin, comme à son habitude, mais l’adaptation reste fidèle et je pense que chacun aura pu imaginer différemment Dune à la lecture, il est donc difficile de contenter tout le monde. Souhaitant continuer la lecture, qui m’a plongée complètement dans un univers comme cela faisait plusieurs années que ça ne m’était pas arrivée (précédemment avec la Horde du Contrevent de Damasio ou encore via l’Epée de Vérité de Terry Goodkind, voire même la saga de James Clemens Les Bannis et les Proscrits).

Cette suite, beaucoup plus courte (à 600 pages près), avance plus rapidement dans le scénario, malgré un démarrage ardu à suivre. Herbert pousse son univers avec un vocabulaire tellement spécifique, qu’il apparaît déboussolant sur les premières pages. On retrouve les mêmes personnages principaux et secondaires, autour d’une intrigue qui se poursuit, mais douze années plus tard. J’ai préféré le premier opus, mais celui-ci garde la même empreinte, les touches de surprise et de politique, qui font que je continuerai de lire la suite (plus que 4 ouvrages !).

Le Monde des Abberley [Robert Goddard]

Fidèle lectrice de Robert Goddard, au même titre que Jacques Expert dont je parlerais juste en-dessous, j’apprécie toujours totalement ses histoires. Une fois n’est pas coutume, nous sommes ici dans une époque plus proche que la nôtre, que je situerais dans les années 80-90 du dernier siècle. Pour autant, comme à l’accoutumée, nous suivons des histoires de magouille, de mensonges vieux de plusieurs décennies et d’histoires de famille. Ces thèmes sont récurrents dans les livres de l’auteur, qui parvient toutefois à se renouveler à chaque nouvel ouvrage. Le Monde des Abberley est un gros pavé (+ de 600 pages) qui se lit bien, même si à de rares moments on sent l’avancement de l’histoire se ralentir, comme on pouvait le sentir également dans L’Héritage Davenhall. Je suis ravie de voir Sonatine continuer de publier ses œuvres en France, même si la chronologie de la publication initiale reste encore hasardeuse (Le Monde des Abberley a été publié en 1992 et est sorti cette année seulement chez nous !!). Il y a encore une dizaine de livres de Goddard écrits ces vingt dernières années encore non publiés en France (dont Long Time Coming qui a eu plusieurs distinctions en 2011), de quoi passer encore de belles soirées à dévorer ses histoires de complot, meurtres et énigmes en tout genre.

Plus fort qu’elle [Jacques Expert]

Dernier livre de Jacques Expert, publié en octobre dernier, il nous plonge encore plus en avant dans les arcanes de la justice, avec ses compte-rendu d’interrogatoires, ses avancements de l’enquête, et enfin, ses résolutions. Plus fort qu’elle nous entraîne dans les différentes versions que l’on peut avoir d’une même histoire, à travers la vision des principaux concernés par l’affaire (comme il l’avait également fait dans Qui ?). J’ai bu son livre comme du petit lait, avalant l’intégralité du roman en un weekend. Ca avance vite, ça se lit avec simplicité et sans extravagance. Des faits, des rebondissements, une avancée à un rythme soutenu : tout pour ravir la fan de polar et de faits divers qui se cache en moi.

L’amour Harcelant [Elena Ferrante]

Mouais bof. J’avais dévoré la saga l’Amie Prodigieuse (et la très bonne adaptation télé, toujours en cours), qui témoignait d’une meilleure maturité de l’auteure dans son écriture. L’amour harcelant se perd beaucoup : en description de la ville et des habitants (reconnaissable entre mille dans tous les ouvrages de Ferrante), mais également en images phantasmagoriques où l’héroïne se perd dans un mélange de souvenirs et de réel, souvent difficile à suivre. On retrouve également les thèmes récurrents : la pauvreté, l’éducation dans la violence, et dans le même temps la nostalgie de cette époque. Moins de 200 pages pour ce livre qui se lit pourtant laborieusement, sans parvenir à maintenir sur la durée l’intérêt suscité par l’incipit du récit.

Les Miracles du Bazar Namiya [Keigo Higashino]

J’ai connu Keigo Higashino par hasard, en déambulant dans les allées de ma bibliothèque municipale, en continuant de cibler les éditions que je connaissais déjà, comme c’est le cas d’Actes Sud (et en particulier Actes Noirs), qui publie l’auteur, et que j’avais également apprécié pour m’avoir fait découvrir, Stieg Larsson, Camilla Lackberg, Lars Kepler et Louise Penny pour ne citer qu’eux. Ce livre doit être mon septième ouvrage lu de l’auteur. Mais contrairement à ses habitudes (d’où le fait qu’il soit pour une fois publié aux Actes Sud et non Noirs), Higashino ne nous parle pas ici d’une intrigue policière mais nous entraîne dans un roman aux accents de science-fiction. Toujours en mettant en avant les caractéristiques de la vie nippone et la touche d’émotion qui est propre à ses œuvres. Empreintes de poésie, les saynètes qui composent le récit se mélangent, se recoupent et parviennent à susciter chez le lecteur l’envie d’en savoir plus sur les correspondances qui parsèment la trame générale de l’histoire. L’auteur nous livre un bel ouvrage, empli de nostalgie, de fantastique, mais également d’espoir.

Femmes sans Merci [Camilla Läckberg]

Depuis que Camilla Läckberg fait de l’écriture féministe, ses livres sont mauvais. Décevants à lire, un avancement précipité, un discours chargé de haine et une volonté de plaire à des lectrices en particulier, tout en brossant les femmes dans le sens du poil de façon générale. Néanmoins, ce dernier opus n’est pas au niveau zéro comme l’était La cage dorée – La vengeance d’une femme est douce et impitoyable (paye ton titre français déjà). Nous suivons ici l’histoire enchevêtrée de trois femmes qui souhaitent chacune se venger de leur homme en les tuant. Et comme l’union fait la force, elles vont se prêter main forte pour parvenir à leurs fins.

Je ne dis pas que le récit dont ces femmes sont victimes n’est pas réaliste (hélas, des femmes trompées par leur mari, voire battues et plus encore, cela existe et trop), mais il est poussé à l’extrême. Entre une russe qui est venue chercher le bonheur en Suède en épousant un mari sur catalogue et une femme trompée qui n’avait de toute façon plus l’air d’aimer non plus son mari, on est quand même sur des cas de figure aux deux extrêmes, et qui ne justifient pas toujours le meurtre, comme l’auteure semble vouloir le démontrer. Qu’il serait normal de chercher vengeance et que ces cas ne s’appliqueraient évidemment qu’aux femmes car, c’est bien connu, cette moitié de la population ne trompe jamais son concubin. A aucun moment il n’est question de justice, de plainte, de police. Juste une vengeance pure et simple en parfaite impunité, voilà ce que véhicule la centaine de pages de ce livre, et c’est bien dommage. Vivement le retour de la série sur Erica Falck !

La Grande Panne [Hadrien Klent]

Changement radical de décor niveau lecture mais plongée dans un semblant de confinement relatif à la vie réelle (pour un livre publié en 2016). Une explosion dans une mine de graphique italienne provoque un énorme nuage qui s’enflamme au contact des lignes à haute tension. L’électricité est donc coupée en Italie et c’est maintenant au tour de la France de suivre. Du jour au lendemain, plus d’électricité sur le territoire, sauf sur l’île bretonne de Sein, où le gouvernement s’est réfugié pour commanditer les opérations…

Le style d’écriture est assez déroutant ; en tout cas je n’y suis pas habituée. C’est la ponctuation en particulier qui m’a fait cet effet, en plus de l’utilisation régulière de l’épiphore. J’ai du relire bons nombres de passages à plusieurs reprises pour cibler qui du sujet, qui du complément. Cela mis à part, le récit est bien construit et nous pouvons nous appuyer en début d’ouvrage sur le listing des personnages pour ne pas se tromper. L’intrigue se déroulant à 90% sur l’île de Sein, on est un peu en reste pour savoir ce qu’il se passe vraiment en France à ce moment-là, même si le personnage du Président de la République y fait allusion à la fin, comme pour justifier ce souhait volontaire de se fixer sur l’île avant tout. Et puis finalement, avec ce qui nous arrive depuis 2020, il est assez facile de s’imaginer comment le peuple français pourrait s’acclimater à une coupure de courant de cette envergure.

Bienvenue en Utopie [Jean-Jacques Hubinois]

Encore un auteur français, et encore versé dans la science-fiction au plus pur du terme : qui peut se produire ici bas dans les prochaines années. L’histoire du livre se déroulant justement en 2024, sur un territoire écologique construit par l’homme, proche d’Hawaï, où tout est beau, tranquille et où trois meurtres viennent pourtant d’avoir lieu.

L’intrigue policière (et assez glauque) a pris du temps à me happer car j’avais du mal à imaginer l’environnement, que je me représentais un peu comme dans Bioshock. Les pages sont assez denses et j’aurais aimé plus de détails pratiques sur l’environnement dès le démarrage, mais l’avancement rattrape son retard sur ces éléments, permettant de se faire une assez bonne idée du lieu et de son organisation. Je me note de pourquoi pas continuer sur d’autres œuvres de cet auteur que je ne découvre que maintenant.

Poupée Volée [Elena Ferrante]

Malgré ma critique fort peu avantageuse de l’auteure quelques paragraphes plus haut, j’ai retenté une nouvelle lecture, où j’ai ici retrouvé le plaisir que m’avait donné L’amie Prodigieuse. Beaucoup plus souple à lire, plus terre-à-terre et plus court, Poupée Volée explore, comme tous les ouvrages de Ferrante, les relations mère-fille, tout en y ajoutant une touche d’inconventionnel. La personnage principal décide un jour de voler sa poupée à une enfant sur une plage, voilà grossièrement le pitch. La jouissance de ce méfait, le vol gratuit et synonyme de détresse pour l’enfant, sont la base de ce récit. J’ai dévoré le livre en une journée (200 pages environ en format poche), qui avait ce goût de vacances, d’interdit, de provocation, mais encore et toujours de nostalgie, voire de mélancolie, pour expliquer pourquoi un tel passage à l’acte. Je suis contente d’avoir laissé une nouvelle chance à l’auteure.

Bon, il me reste encore quelques lectures sous le coude. Et vous, avez-vous plus lu ces derniers mois qu’à l’habitude ?